Tony Crocetta : L'homme de Mara

Je suis particulièrement content de vous présenter Tony Crocetta. A cela, plusieurs raisons. D'abord pour le talent de photographe de Tony que j'admire beaucoup. Ensuite, parce que je connais Tony depuis longtemp. J'apprécie bien sûr le grand photographe mais aussi et surtout l'homme, simple, jovial et attachant, qui se cache derrière l'appareil. Avec les années, Tony est devenu un ami alors vous pensez bien que rédiger cet article est pour moi un vrai plaisir.

Tony Crocetta, c'est le photographe de brousse pur et dur, un gars solide du genre regard franc et  poignée de main ferme. La grosse tête, il ne connaît pas. D'ailleurs, lorsqu'il croise un amateur atteint du melon, ça l'amuse. Toujours prêt à aider le copain, toujours souriant, toujours content de croiser un pote, toujours jovial, juste un soupçon tête en l'air, l'ami Tony est toujours heureux et souriant de vous rencontrer. Si Crocodile Dundee était italien, il s'appellerait Tony Crocetta.

 Le parcours photographique de Tony Crocetta est peu banal. originaire de Drancy en banlieue parisienne, loin de la nature, il s'intéresse aux animaux sauvages par la lecture d'ouvrages sur la nature. Sa carrière professionnelle commence très loin de la photo en réparant des ascenseurs. A cette époque, la photo n'est qu'un loisir qu'il pratique en parallèle de son boulot, pour s'évader. Bien sûr, la nature et de la faune s'imposent en sujets favoris. Tony commence par photographier les insectes, mais ça ne l'amuse qu'un temps. Il lui faut de l'espace, de l'exotisme, de l'aventure. Pour s'exprimer, il a besoin d'animaux qui rugissent, bondissent, éclaboussent. Alors, il s'arme d'un gros télé et file photographier l'éléphant en Afrique ou le quetzal en Amérique du sud.

Les photos de Tony Crocetta se distinguent par leur style entre sensibilité et dynamisme. D'une image à la suivante, vous passez d'un combat d'éléphants dans un nuage de poussière à un bébé chacal saisi avec tendresse. Son excellente connaissance des animaux permet à Tony d'anticiper sur l'action et déclencher juste quand il faut à l'instant où il se passe le petit quelque chose qui fait la différence entre une bonne photo et une grande photo. Évidemment, ses images font mouche, elles remportent des prix et se publient régulièrement dans les magazines les plus renommés.

 Tony Crocetta, Simon Chebon, le duo photographique

C'est lors des voyages photographiques au Kenya que Tony rencontre un guide remarquable, Simon Chebon, excellent ornitho parlant français comme vous et moi. Tout de suite, ils s'apprécient, se comprennent, partagent la même passion de la nature et des animaux. L'amitié devient solide et ils ne tardent pas à construire leur société de voyages photographiques. En quelques mois Tony et Simon réalisent dans le Masaï Mara un camp de brousse paradisiaque pour les photographes. Cet endroit apporte  passion photographique, authenticité africaine, confort suffisant et attentionné dans une ambiance introuvable ailleurs. L'endroit est désormais le point de rencontre des photographes animaliers francophones au Kenya et l'endroit préféré des organisateurs de stages photo, le succès est tel, qu'il faut réserver des mois à l'avance.

Et les photos dans tout ça ? Vous l'imaginez, la passion photographique reste entière. Désormais, le camp fonctionne comme une horloge. Du coup, Tony peut consacrer plus de temps à l'image et nous pouvons lui faire confiance, vivant six mois de l'année au cœur de la nature les grandes images vont se succèder. Et je ne parle pas des livres. Il est bien loin le temps où il entretenait des ascenseurs.

Quelques photographies de Tony Crocetta